arrivée au CAP VERT
Samedi 23 octobre, retour au port de pêche de Dakhla, pour les formalités de sortie. Une mauvaise surprise: la redevance portuaire n'a rien à voir avec le tarif annoncé à notre arrivée! Pour récupérer nos papiers de bateau, il nous en coûtera 500 dirhams, soit 50 €! Pour le service rendu, c'est un peu fort de café.....
Enfin, les passeports tamponnés, les derniers dirhams dépensés à l'épicerie locale, nous devons encore nous mettre à quai pour un contrôle de douane, qui consiste en la visite du douanier qui nous re-demande si nous n'avons rien à déclarer!
Après ces petits tracasseries administratives, nous mettons le cap au sud-ouest...;
Les eaux locales sont si poissonneuses qu'en à peine une demie-heure, nous prenons à la traine 3 gros poissons, qui ressemblent à des maquereaux. Ils finiront en rillettes, délicieuses.
Le vent souffle bien, le bateau avance à bonne allure, vent arrière. Il n'y a plus qu'à s'armer de patience. En nous éloignant de la côte, une grosse houle arrière se forme, rendant la traversée inconfortable. Pendant 2 jours et 2 nuits, nous subirons cette houle, de 3 à 4 mètres. Puis le vent faiblit un peu, nous relâchons de la voile , et retrouvons des conditions de mer plus agréables. Notre progression est bonne et la croisière sera plus courte que prévue. Après 82 heures de navigation, nous abordons, de nuit, sous un beau clair de lune, l'île de Sal, et mouillons dans le port de Palmeira, parmi de nombreux bateaux. A 2 heures du matin, nous retrouvons avec bonheur notre lit! Pas de quart de nuit, seule la musique émanant d'une discothèque proche viendra perturber notre endormissement.
Réveil tardif, il est 10 heures, heure française, mais seulement 8 heures locales, le soleil est déjà bien présent, la chaleur aussi, et c'est toujours avec le même plaisir que nous découvrons un nouvel environnement: des collines basses et arides, des arbres sur une jolie plage, le village coloré, des barques de pêche, environ 25 voiliers au mouillage, dont un bon nombre de catas, mais aussi un petit pôle industriel et une jetée toute neuve pour accueillir les cargos .
L'urgence pour nous est de nettoyer notre cata, qui a subi chaque nuit l'arrivée des poissons volants, retrouvés au matin, dans le cockpit, sur les passavants, sur le trampoline, et les embruns de l'océan.
Nous apprécions la pompe de lavage, qui nous permet de faire un grand lavage à l'eau de mer, suivi d'un petit rinçage à l'eau douce.
Puis, nous partons au village faire les formalités d'entrée. Que l'accueil des Cap Verdiens est agréable! Ils sont toujours prêts à rendre service, à l'image de Léna, rencontrée au bureau des douanes, qui se propose de nous payer le ticket de bus pour que nous allions à la ville voisine retirer de l'argent local. Elle nous propose même un hébergement dans sa propre maison, et nous laisse ses coordonnées téléphoniques, au cas où nous ayons besoin de quelque chose. La police locale et le bureau du port nous accueillent avec la même gentillesse. La taxe de port sera de 7 €, que nous restions 1 jours ou 1 mois, et le tampon sur le passeport nous revient à 1 € par personne.
Sur le petit port, les pêcheurs débarquent, nettoient, et vendent leur poisson. La musique cap verdienne est partout présente, et la douceur de vivre se lit dans les ruelles aux maisons colorées, malgré des conditions de vie précaires: pas d'eau courante, chacun va s'alimenter, avec des bidons et l'indispensable brouette, au réservoir communal, les boutiques sont sommaires, mais le sourire et la bonne humeur sont là.
Nous retrouvons, 10 ans plus tard, cette ambiance qui nous avait tant plu. Reste maintenant à prendre nos repères. Nous avons 10 jours pour visiter Sal, en attendant notre équipier.