Côte sud du portugal et traversée vers les îles
Déjà un mois que nous avons quitté Rochefort! Nous venons d'arriver à Sinès, à une soixantaine de miles au sud de Lisbonne. Une journée de navigation correcte, quelques miles au moteur, puis le vent de nord ouest s'est levé, nous permettant de tenir une moyenne de 6 nœuds sur le reste du parcours. Nous franchissons encore un cap rocheux et impressionnant: le cap Espichel, désertique et creusé par les flots.
Depuis notre départ de Sao Martinho, nous avons doublé successivement:
le Cabo Carvoiero, promontoire rocheux, qui annonce l'arrivée à Peniche, une étape sympathique qui nous a donné l'occasion d'assister à La Fête : une procession, suivie de la sortie en mer des bateaux de pêche décorés et illuminés, et d'un superbe feu d'artifice.
Le Cabo da Roca: pour nous, il annonçait le retour du soleil, avant l'arrivée à Cascais. Le soleil était bien là, mais aussi le vent fort! 35 nœuds, en embuscade, dès que nous avons franchi le cap! Moment de stress et d'action, prise de ris dans la grand voile, négociation de chaque vague, embruns, en bref, 5 miles de tension pure, avant de retrouver , à l'abri des falaises, une situation plus normale!
Lisbonne n'est qu'à quelques miles de Cascais, le vent nous paraît plus raisonnable, nous décidons de partir vers l'embouchure du Tage..... et nous nous faisons encore bien chahuter tout au long du parcours!
Vent, remous, vagues, embruns! Jean-Georges tient la barre, moi, je me réfugie à l'intérieur, surveillant le GPS afin de respecter le chenal d'accès, très fréquenté par les cargos.
Peu à peu, nous pouvons quand même nous laisser aller à admirer la ville, l'impressionnant pont suspendu du 25 Avril, et la statue géante du Christ, la tour de Belem.... Notre halte sera à Seixal, au bout d'un long chenal très fréquenté par les ferrys qui relient les 2 rives du fleuve. Le mouillage est au calme, on se croirait dans le Fier d'Ars, nous nous laissons d'ailleurs surprendre par un banc de sable... ( sans gravité, nous nous sommes vite dégagés).
C'est en ferry que nous allons à Lisbonne , pour une journée de visite: très belle ville, aérée et verdoyante que nous sillonnons, malgré la chaleur, à pied et en tramway.
Nous avons pris nos premiers poissons: 1 maquereau, à la traîne ( 2 traînes cassées, au fond de l'océan...) et 2 lottes au poser, dans le canal de Seixal!
Après une vraie journée de croisière, nous sommes agréablement surpris par Sinés: l'aspect extérieur est celui d'un port de commerce, comme dans tous les ports portugais, mais une fois franchies les digues abritant le port et la baie, on se retrouve dans un vrai décor de carte postale: petits bateaux de pêche au mouillage, plage en croissant, village tout blanc, à flanc de coteau autour d'un château médiéval, et le port, à l'autre extrémité. Après une nuit au mouillage, nous entrons au port pour....bosser! 3 heures pour nettoyer notre maison flottante (ce n'était pas du luxe...)une grosse lessive à la laverie du port, puis le ravitaillement à INTERMARCHE, d'un coup de vélo. Nous apprécions leconfort des sanitaires de la marina.
Une fois le plein de carburant fait, nous voilà prêts, à midi, à partir pour l'archipel de Madère.
Les premières 24 heurs se déroulent bien: vent modéré de nord ouest, houle moyenne, nuit claire, visite des dauphins au petit matin. Puis le vent vire au nord, la mer devient cassante, et la croisière moins agréable! Les nuits suivantes sont NOIRES! Mais on avance tranquillement à 5/6 noeuds.Une journée avec un ciel couvert, puis plus de vent! C'est au moteur que nous terminerons cette traversée, arrivés à Porto Santo Mardi matin, à 2 heures, un peu impressionnés par le spectacle qu'offre cette petite île: des roches , un phare au bout d'un îlot, une longue baie très éclairée. Nous mouillons près du port, et regagnons notre LIT: après 3 nuits de veille, à dormir 2 heuers chacun à tour de rôle, c'est un vrai plaisir.