Coucou de Sal

 Après un temps d'adaptation, nous avons pris le rythme capverdien. Tout d'abord , avec le changement d'heure: le décalage est de 3 heures par rapport à l'heure d'été française, le jour se lève à 6h30, la nuit arrive à 18h30. Nous profitons des longues matinées, mais les soirées paraissent souvent longues! Il va pourtant falloir s'y habituer!

Le village de Palmeira est essentiellement un village de pêcheurs et l'activité se concentre autour du port: le retour des barques est toujours un évènement, avec le nettoyage du poisson sitôt débarqué, et les tractations entre acheteurs et vendeurs. On y trouve une grande variété de poissons, depuis le chinchard, jusqu'au thon et aux requins, en passant par la murène et divers poissons de roche.

Le port reçoit également les petits cargos qui livrent l'avitaillement nécessaire à la population. Il n'y a presque pas de culture ni d'élevage, et l'essentiel de la nourriture arrive des autres îles ou du Portugal. Les prix sont assez élevés, et la viande fraiche se limite au poulet (surgelé!).

Dans le village, comme à la grande ville voisine ( Espargos, que l'on rejoint en taxi collectif «  les Allugers », pour 0,50 €, musique à fond, en prime) les commerces sont nombreux. Ce sont nos épiceries d'autrefois..... Les petits bars et les restaurants sont à découvrir: il ne faut pas hésiter à regarder par la porte, car il y a rarement d'enseigne! On mange bien, et pour pas très cher ( 8 € en moyenne pour 2, en prenant un plat -copieux- et une boisson)

L'activité touristique se concentre au sud de l'île, et le paisible village de Santa Maria est devenu un dortoir à touristes, avec tous les inconvénients que cela comporte: flambée des prix dans les restaurants, multiplications des boutiques de « souvenirs », tenues par des sénégalais accrocheurs et parfois agressifs, et du béton un peu partout... Dommage! Surtout que la population ne profite guère de cet afflux de touristes, bien cadrés pour dépenser au sein des complexes hôteliers et non en dehors!

Nous avons largement préféré notre randonnée pédestre jusqu'à Pedra do Lume, petit port de la côte ouest, ancien site des Salines de Sal. Un minuscule village, hors du temps, vivant au rythme des retours de pêche, dans un cadre sauvage et magnifique.

En bref, 2 visages pour cette île; souhaitons que son vrai visage demeure, afin que chacun puisse découvrir la simplicité, la qualité d'accueil et la gentillesse de ses habitants.



06/11/2010
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