jeanetmar

 Après une petite anomalie liée au vol de Xavier, notre équipier, arrivé avec une journée de retard, nous gagnons Santa Maria, superbe mouillage au sud de Sal. Sable blanc et eau turquoise, au pied des hôtels et des résidences de vacances.... et nous en profitons pour procéder, tous en chœur, au nettoyage de la coque. Le lendemain, nous quittons Sal, en début d'après midi, direction Dakar. Le vent souffle du Nord est, nous allons devoir tirer des bords avant de toucher un vent de Nord, près des côtes sénégalaises. Les premières heures de navigation se passent bien, vent à 14 nœuds, mer belle, nous pêchons un thon de belle taille, gaffé par Xavier, juste à la tombée du jour. Nous approchons de Boa Vista, il nous faut tirer un bord pour nous repositionner sur la bonne route. Le vent forcit, nous prenons un ris et nous préparons à passer la nuit. Le bateau tape sur les vagues qui se forment de plus en plus. Nous faisons le point, pour constater qu'en 8 heures nous nous sommes rapprochés de la côte sénégalaise de..... 6 milles nautiques! A ce rythme là, nous serons au Sénégal dans 8 jours! Concertation de l'équipage, et décision collégiale, nous repartons sur Boa Vista, et renonçons au Sénégal.

Au petit matin, nous mouillons dans la baie de Sal Rei, abrités par un îlot désert.

Nous sommes très agréablement surpris par les paysages de cette île, que nous découvrons en louant un 4x4. Peu de routes, beaucoup de pistes, nous conduisent à travers oasis, plaines verdoyantes, monts arides, en passant par des plages immenses de sable blanc. Les villages colorés offrent un visage paisible, et nous y retrouvons la gentillesse des vrais cap verdiens. Nous apprécions cette pause, même si les conditions de ravitaillement du bord sont encore plus difficiles qu'à Sal!

Notre prochaine étape va nous conduire vers l'île principale de l'archipel, Santiago.

Départ au petit jour, dimanche 14 novembre. Une belle journée s'annonce, il fait déjà chaud, le vent souffle à 14/15 noeuds, nous prenons rapidement un bon rythme de croisière. Boa Vista disparaît peu à peu, et nous parcourons les 90 milles qui nous conduisent à Praia, capitale de l'archipel, en 15 heures. Avant que la nuit tombe, nous distinguons la petite île de Maio, sur notre gauche, et les hauts sommets de Santiago, noyés dans les nuages. Les villages s'éclairent peu à peu, nous cherchons les balises lumineuses indiquant les caps à franchir, sans succès! Décidément, le balisage au Cap Vert reste un doux rêve! Grâce au radar et à de fréquents relèvements reportés sur la carte, , nous arrivons sans encombre dans la baie de Praia, où nous posons notre ancre.

Voilà une belle escale: après avoir accompli les formalités d'usage ( bureau du port, immigration), nous découvrons la ville, située sur une hauteur. Il y a plusieurs supermarchés, dont un Leader Price, un marché bien achalandé, de nombreux petits commerces, même une boulangerie! .... Les rues sont larges, les habitants paisibles. Nous retrouvons au mouillage une famille rencontrée à Boa Vista, et nous décidons de partir ensemble à la découverte de l'île en louant les services d'un mini bus local. L'intérieur de l'île est montagneux et très vert, les cultures y sont nombreuses: arbres fruitiers, céréales, légumes. L'élevage de bovins et de chèvre trouve également sa place sur le flanc des collines. Le chauffeur est fier de nous montrer son île, et nous passons une agréable journée, conclue par un apéro et une « pasta-party » à bord de Méluya.

Nous passerons encore une journée à Praia, pour effectuer la maintenance de notre bateau, avant le grand départ: vidange, complément de Gas Oil, complément d'avitaillement et recherche d'une connexion internet fiable afin d'envoyer les nouvelles.

Nous voulons ensuite faire une escale sur la côte ouest, avant de rejoindre Brava, l'île la plus à l'ouest de l'archipel, qui sera le point de départ de notre transat.

Encore une petite semaine, et l'immensité de l 'atlantique sera devant nos étraves!