De retour .... en Martinique
Après le passage d'une onde tropicale, le vent est redevenu raisonnable en ce jeudi matin. Nous quittons l'abri de Terre de Haut, l'île principale de l'archipel des Saintes, de bonne heure, et de bonne humeur! La traversée du canal de la Dominique (on appelle «canal» l'espace maritime entre 2 îles) se fait rapidement, sur une mer peu formée. Nous trouvons un vent plus faible à l'abri de cette grande île au relief escarpé, mais la visite de quelques dauphins, puis l'escorte d'un couple de globicéphales (petites baleines) nous occupe un moment. Notre sandwich avalé, et c'est reparti pour le canal de la Martinique. Vent régulier, mer plus forte, mais la traversée se déroule agréablement, et à 17 heures, nous jetons l'ancre dans la baie de Saint Pierre.
Décidément, nous aimons beaucoup cet endroit: le mouillage est abrité, la ville vivante et accueillante, le marché coloré et bien achalandé... Nous y faisons une halte «laverie», et, malgré les averses fréquentes, nous décidons de rester une journée de plus pour profiter des belles balades dans la campagne verdoyante.
Samedi matin, nous enfilons nos chaussures de marche, et c'est parti pour la rando matinale. Sur le chemin du retour, je me range un peu précipitamment sur le côté de la route, pour laisser passer une voiture. Il a beaucoup plu la veille, l'eau ruisselle, je glisse, chute, me retiens avec la main, et me fais mal au poignet! Le temps d'arriver au bateau pour mettre de la glace, celui-ci est déjà bien enflé. Retour en ville, à l’hôpital local, afin d'obtenir un avis médical. L'infirmière de garde, en ce samedi, nous conseille d'aller passer une radio, à Fort de France, car ici, il n'y a pas l'équipement nécessaire!
Départ précipité donc, et arrivée à Fort de France, où il faut encore trouver le bus qui nous conduira à la clinique recommandée par notre infirmière. Après de longues heures d'attente à la consultation médicale d'urgence, le médecin m'adresse au service radiologie, qui est fermé et n'ouvrira que.... lundi matin! En attendant, poignet bandé, et antalgiques, Jean-Georges à la vaisselle et à la cuisine. Je vous jure que je ne l'ai pas fait exprès! Finalement, la radio ne révèle rien d'alarmant, il faut juste attendre que ça passe.
Nous profitons de notre étape «en ville» pour régler nos divers problèmes: tout d'abord l'assurance du bateau en zone cyclonique (on a trouvé une solution auprès de notre ex-assureur à La Rochelle), ensuite l'amarrage du bateau pour notre retour en métropole (une bouée sera disponible début juillet), et par conséquence nous réservons notre retour pour le 11 juillet.
Il ne reste plus maintenant qu'à fignoler la préparation du bateau pour sa période cyclonique: demontage des voiles, du taud, mise à l'abri des divers équipements. J'espère être opérationnelle pour aider le capitaine dans toutes ces tâches.