Le vent souffle sur La Gomera
Après un nuit de sommeil, nous quittons Tenerife pour La Gomera, distante de 25 milles. Nous allons faire connaissance avec une spécialité locale: les zones d'accélération de vent. Alors que nous naviguons tranquillement au portant, à l'approche de Gomera, nous distinguons une zone moutonneuse. Réaction immédiate, prise de ris, et aussitôt le vent monte, jusqu'à 28 nœuds, pendant une bonne heure! Puis, tout se calme et plus rien! C'est au moteur que nous gagnons Puerto de Santiago, non sans avoir eu la visite de petits globicéphales.
Le petit port est réservé aux petits bateaux de pêche, nous mouillons l'ancre devant la plage, avant une baignade collective.
C'est de là que nous partons à la découverte de l'île, dans notre nouvelle voiture de location ( Skoda Fabia) rouge. L'île est montagneuse, plutôt aride sur son versant sud, verdoyante au nord, le centre est occupé par une forêt qui constitue le parc national. Les points de vue sont nombreux et spectaculaires. De multiples chemins de randonnée sillonnent les montagnes. Notre balade nous conduit vers le plus petit village de Gomera, où les avocats sont à portée de main ( et donc de nos mains...), puis vers San Sebastian, la capitale. Pause déjeuner dans un petit restaurant du centre où nous dégustons une très bonne paella, puis visite de la ville, point de départ de nombreux grands voyageurs. Le retour sera pimenté par notre tentative de cueillette de figues de barbarie: aïe aïe aïe, ça pique! Nous récoltons surtout des épines , tandis que nos charmants maris, restés bien tranquillement dans la voiture, sont morts de rire en voyant nos mimiques et nos tentatives pour retirer les dizaines de minuscules piquants incrustés dans nos doigts!
Petite étape le lendemain, vers Valle Gran Rey, à une dizaine de milles plus au nord ouest. Le ciel est couvert, nous naviguons au moteur, et quelques gouttes de pluie viennent rincer le mât. Nous jetons l'ancre à l'entrée du port, où quelques voiliers sont déjà installés. En début d'après-midi, le vent monte, et le baromètre joue au yoyo, puis nous annonce un risque de vent fort. C'est un coup de sirocco, chargé de poussière de sable, qui arrive. Il nous surprend dans le village, et le retour en annexe est arrosé! Dans la soirée, le vent monte à 37 nœuds, chacun sur son bateau monte la garde, les annexes de certains se retournent... Nous rangeons tout ce qui risque de s'envoler et nous partons essayer de dormir... Cela ne sera pas facile! Vent fort par rafales jusqu'à 4 heures, puis c'est la houle qui nous berce, et au réveil, le vent est tombé.
En raison d'une mer très formée, nous renonçons à aller jusqu'à La Palma. Nous allons consacrer la fin du séjour de Lyliane et Jacky à la visite de Tenerife.
Un nouveau départ sans vent, et, à nouveau, la zone d'accélération! Mer formée, crêtes d'écume, vent jusqu'à 35 nœuds, et de face! Pendant 2 heures , Jean-Georges négocie chaque vague, ce qui ne l'empêche par d'être copieusement arrosé, ainsi que Jacky! Lyliane et moi nous sommes à l'abri dans le carré, surveillant la trajectoire sur le GPS!
Arrivés au port de San Juan, le dessalage du bateau et des matelots est obligatoire! Il nous reste maintenant à définir notre programme de visite sur Tenerife.