Petis métiers de la met: les Boat-Boys

Nous quittons St Vincent, son repaire de pirates, et ses boat boys. Sur leur barque, à rame ou à moteur, ils nous ont accompagné tout au long de notre séjour, nous proposant poisson, langoustes, fruits, eau, pain... Leurs tarifs sont certes un peu élevés, mais le folklore et l'animation qu'ils dispensent valent bien les quelques EC dollars supplémentaires!

Nous gagnons Sainte Lucie, à la voile, vent d'est, 20 noeuds minimum, ça avance! Nous sommes nombreux sur l'eau ce matin là, la navigation est agréable et rapide. La mer est un peu agitée dans le canal qui sépare les 2 îles, puis le vent faiblit et devient quasiment nul lorsque nous sommes sous l'abri de Sainte Lucie.

Le paysage est magnifique, mais nous ne nous attardons pas, car la découverte se fera avec nos équipiers, Annie et Francis, qui arriveront la semaine prochaine. Nous faisons une pause à Marigot bay, petite échancrure dans la côte, qui mène à un petit port, très abrité, au milieu de la mangrove. C'est une base de location de voiliers, aux commerces haut de gamme. Les villas et les résidences en témoignent! Mais, dès que nous quittons cet endroit privilégié, nous découvrons les modestes habitations des Sainte-Lucien. Un mini bus local nous conduit à Castries, la capitale animée de l'île. Nous y trouvons de vrais supermarchés, nous n'en n'avions pas vu depuis le Leader Price de Praia, au Cap Vert!

Pas de viande fraîche, mais (presque) tous les produits pour reconstituer les réserves du bateau. De plus, il est possible d'y accéder par la mer, quelques voiliers mouillent dans le port, près d'un paquebot de croisière.

Nous regagnons notre mouillage et ses boat-boys ( eh oui, il y en a, là aussi). Parmi eux, nous sympathisons avec Michel, qui parle français et vient tous les ans dans l'île d'Oléron voir son « papa adoptif »Il y a aussi Cap'tain Père Noël, marchand de bananes,debout sur sa planche qu'il propulse à la rame, et bien d'autres encore.

Le lundi matin, nous partons pour Castries et ses grandes surfaces. Le marché local est bien achalandé, de jolies cabanes de bois, peintes de couleurs vives, offrent nourriture et boissons, et un peu partout, les hommes « tapent » le domino. L'atmosphère est « bon enfant », les boutiques sont nombreuses et modernes. Nous franchissons une étape vers le retour à la civilisation. Après un repas copieux, et pas cher, dans un petit restau local, nous remplissons notre caddie et revenons avec nos courses vers notre bateau. Là, surprise! Celui-ci n'est plus exactement à l'endroit où nous l'avions laissé! Il est à couple d'un remorquer, au centre de la baie! Pendant notre absence, l'ancre a dérapé, et les marins nous l'ont gentiment amarré à leur remorqueur, en attendant notre retour!

Nous les remercions chaleureusement, leur laissons une « petit pièce », et repartons poser l'ancre plus en avant, en nous promettant de surveiller de près sa bonne tenue!

Après un deuxième approvisionnement, nous quittons Castries pour le nord de l'île: petite étape que nous accomplirons au moteur, vent de face, en profitant de l'énergie pour faire tourner le dessal …

Mouillage à Rodney bay, où nous devons retrouver, dans les prochains jours, Cathy, Laurent et Antoine, l'équipage de Médoc, perdu de vue depuis... Madère, mais avec qui nous échangeons toujours de petits messages de temps à autre.

C'est d'abord avec Gilbert, sur son voilier immatriculé à La Rochelle, que nous sympathiserons, avant de retrouver nos compagnons de voyage dans la somptueuse marina de Rodney. D'immenses quais accueillent les yachts, de gigantesques demeures bordent la marina. Elles ont leur ponton privatif, et les bateaux qui y sont amarrés auraient du mal à rentrer dans le port de Rochefort...

Nous passons quelques soirées conviviales, en attendant l'arrivée de nos invités. Encore un week end, et nous serons 4 à bord, pour 3 semaines.



15/01/2011
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